La lutte antivictorielle : une stratégie de lutte biologique à usage des plantes à effet insecticide

Abstract

Les maladies à transmission vectorielles figurent parmi les principales causes de la morbidité pour l’homme et pour les animaux. Leurs conséquences sur la santé publique et l’économie sont considérables ; le contrôle de ces pathologies passe nécessairement par la connaissance la plus complète possible des vecteurs qui les transmettent. Les moustiques sont responsables de transmission de pathologies qui développent de plus en plus des résistances contre les insecticides abusivement utilisés, c’est pourquoi il est intéressant de tester l’efficacité de nouvelles molécules sur ces insectes. A cette fin, l’acticité insecticide de l’extrait aqueux et l’extrait éthanolique des feuilles de R. communis L. vis-à-vis les larves L4 de moustiques de genre Culex a été évaluées. Le rendement d’extraction été de 3,19 % pour l’extrait aqueux et de 19,53 % pour l’extrait éthanolique. L’analyse par l’infrarouge de la poudre de R. communis L. a montré la présence de plusieurs molécules à fonctions variées dans les biomolécules de cette plante. Ces fonctions correspondent essentiellement aux fonctions phénol (O-H), méthylène(C-H) et éthers aromatiques (C-O). Les résultats obtenus sur les tests larvicides, montrent une sensibilité variable des larves en fonction de la nature de l’extrait, de la concentration utilisée et du temps de contact appliqué. En effet, le 100% de mortalité est atteint au bout de 14h de traitement pour l’extrait aqueux à la concentration la plus élevée (2%), alors qu’une mortalité de 70 ± 0,47% est observée dans le lot traité par le même extrait à la concentration de 1% et 23,3 ± 0,27% pour la concentration de 0,5%. Pour l’extrait éthanolique, la plus forte concentration (3 mg/ml) a causé un 100% mortalité après 24h de traitement. Alors que des taux de mortalité de 53,3 ± 0,27%, 33,3 ± 0,71% et 16,6 ± 0,27% ont été observés pour les concentrations de 2g/mL, 1g/mL et D 0,5g/ml respectivement. Ces mêmes concentrations provoquent un 100% de mortalité après 96h de contacte. De plus, l’extrait aqueux a enregistré une valeur de CL50 très faible (1,41 g/mL) et CL100 (0,8g/mL) témoignant d’une bonne activité insecticide et une valeur de TL50 courte (17,38h), et TL100 (22h) traduite par une cinétique de mortalité rapide. De même, l’extrait éthanolique a donné une valeur de CL50 faible (1,41 g/mL), et CL100 (1,50g/mL) mais il a suivi une cinétique de mortalité beaucoup plus prolongée dans le temps, avec une valeur de TL50 de 54,29h.