Essai de bioremédiation d’une matrice agricole polluée par les pesticides organophosphorés (OP) située dans la région d’El oued au moyen de microorganismes autochtone Tellurique

Abstract

L'intensification de l'agriculture s'est accompagnée d'une utilisation importante de pesticides qui a généré une pollution généralisée à impacts soit direct ou indirect, sur la santé humaine et l’équilibre des écosystèmes donc la qualité des sols peut également en être altérée. Pour lutter contre cette pollution plusieurs techniques ont été mises en évidence, l’une de ces techniques de décontamination économique et avantageuse des sols est la bioremédiation. Cette alternative biologique se base sur les capacités dégradatives de certains microorganismes y compris ceux des communautés microbiennes indigènes aux sols pollués. Notre étude est orientée vers cette approche dont le but est d’accéder à la diversité des communautés bactériennes compétentes du sol pouvant dégrader efficacement les résidus des pesticides toxiques. Le présent travail a pour objectif de décontaminer un sol artificiellement contaminé par un insecticide organophosphoré le chloropyriphos au moyen de l’inoculation de souches bactériennes indigènes isolées à partir du même sol à l’état naturel. Préalablement, nous avons réalisé des analyses physicochimiques et granulométrique de notre matrice (sol) situé dans la région de Soualeh de la wilaya d’Eloued dont les résultats soutiennent le caractère non pollué de ce dernier. Les isolements effectués sur le sol ont permis de recenser 40 souches bactériennes et 10 souches fongiques. La dégradation de l’insecticide inoculé dans le milieu de culture comme source de nutriment n’a pas empêché les souches fortement présentes dans l’échantillon du sol de proliférer ; il s’agit notamment d’une communauté bactérienne représenté par les genres Bacillus(2souches), Enterobacter (une souche) et Micrococcus (une souche). Pour les champignons filamenteux, il s’agit de 5 souches appartenant aux genres Alternaria et Aspergillus. Le test de bioremediation à fait ressortir une digestion intéressente de pesticide testé par le consortium bactérien utilisé, ceci a été confirmé par les résultats de LC-MS.