Valorisation du rosmarinus officinalis L (2011) de Kabylie : recherche de l'effet thérapeutique de l'huile essentielle et des formulations médicamenteuses afférentes

Abstract

La chimie, à partir du 19ème siècle, a permis la naissance des médicaments modernes et de l'industrie pharmaceutique. Les médicaments de synthèse ont ainsi pris le pas sur les traitements naturels. Aujourd'hui, Entre rejet excessif du 'chimique' et les effets néfastes de ces médicaments sur l'environnement et l'économie, la vague bio ramène la phytothérapie sur le devant de la scène. Les substances biologiques possèdent des propriétés pharmacologiques marquées permettant de nombreux traitements en particulier en infectiologie, et, pour la plupart d'entre elles, quels que soient les modes d'administration. Cette discipline en pleine évolution est liée à la complexité chimique de ces molécules volatiles. Ce présent travail est une contribution à la valorisation des plantes médicinales en Algérie. Il a consisté en l'extraction de l'huile essentielle de rosmarinus officinalis L et son utilisation dans des formes médicamenteuses semi -solides afin de déterminer son effet thérapeutique. L'huile essentielle extraite du romarin après le contrôle de qualité de la plante a été analysée par CG/SM et 139 composées ont pu être identifiés, les constituants majeurs sont la fenchone (24,76%), le camphre (16,65%), L'eucalyptol (5,47%).Des pommades ont été formulées avec cette huile essentielle. Les Quartes pommades sont testées pour leur toxicité cutanée et aucune n'a été révélée irritante. Les testes sur l'activité anti inflammatoire ont révélé que l'huile essentielle pure ne peut être utilisée pour ce but ; mais les pommades formulées s'avèrent très efficaces Des testes anti bactériens de l'huile essentielle et de quatre pommades formulées ont été effectués sur quatre souches bactériennes (Staphylococcus aureus, Escherichia coli, , Pseudomonas aeruginosa, Streptococcus pneumoniae B) et l'HE avait un effet bactéricide sur Staphylococcus aureus et Escherichia coli. Ce résultat montre que cette plante peut être utilisée pour traiter certaines maladies d'origine infectieuse (mycoses, pneumonie, diarrhée...)