Evaluation in vivo du potentiel bioprotecteur des champignons mycorhiziens a arbuscules et Trichoderma harziznum contre le flétrissement de la tomate (fusariose et verticiliose)

Abstract

Cette étude est une contribution à l’évaluation de l’effet protecteur des champignons mycorhiziens à arbuscules et de Trichoderma contre le flétrissement fusarien et verticilliende la tomate en conditions semi contrôlées, sous serre. Elle vise à trouver le meilleur compromis entre les différentes interactions, CMA-multitaxa et Trichoderma harzianum et Fusarium oxysporum ou Verticillium dahliae. Ainsi, les traitements CMA et Trichoderma et leur effet combiné ont été testés sur l’amélioration : (i) de la croissance, afin d'obtenir des plants de tomate vigoureuxcapables de se protéger contre les phytopathogènes, (ii) de la lutte contre les deux maladies par des mécanismes de défense tels que la compétition et le mycoparasitisme. Après un temps d’inoculation de 10 semaines avec les mycorhizeset une semaine avec Trichoderma, les plants de tomate ont été infectés par V. dahliae et F.oxysporum. Quatre semaines d’interaction entre les différents acteurs ontpermis d’enregistrer les résultats qui suivent. CMAont eu un effet significatif surl’amélioration de tous les paramètres de croissance des plants de tomate mesurés, et cela quelques soit le traitement appliqué. En revanche, l’application tardive de Trichoderma par rapport aux mycorhizes, n’a pas stimulé lacroissance, vu le court temps de son installation dans les racines et l’interaction précoce avec les pathogènes. Cependant, Trichoderma s'est avéré particulièrement efficace dans la lutte contre les champignons pathogènes. Par ailleurs, le ralentissement la verticilliose et fusariose causé par les CMA-multitaxa et Trichoderma harzianum seuls ou combinés ont un effet significatif sur le contrôle de F.oxysporum et V.dahliae. À l'issue de ces résultats, notre étude suggère donc la possibilité d’utilisation des souches de CMA et de Trichoderma pour prévenir, voire contrôler la sévérité de l’infection causée par les deux pathogènes V. dahliae et F. oxysporum. Comme perspectives, nous suggérons que les recherches se poursuivent dans ce domaine, afin de mieux appréhender les mécanismes synergiques et les interactions entre les souches de CMA et de Trichoderma dans la prévention et le contrôle des pathogènes. Nous proposons de diversifier l’application d’antagonistes à d’autres consorium de champignons CMA et Trichoderma. Aussi, d’autres stratégies d’inoculation pourront être envisagées, surtout en ce qui concerne l’effet synergique des antagonistes, en équilibrant le temps nécessaire à chacun 54 d’eux pour coloniser les systèmes racinaires des plantes avant l’introduction d’agents pathogènes. Enfin, un suivi de l’incidence des maladies sur les plants, en tenant compte des stades phénologiques des plants en question est d’une grande utilité. Ceci va permettrel’amélioration de l'efficacité des méthodes de lutte biologique qui sont plus respectueuses de l'environnement et constituent une alternative aux produits chimiques dans la lutte contre les pathogènes du sol.